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25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 08:00

Le jeudi en poésie chez "Les croqueurs de mots".

 

  montagne coucher soleil rose

 

La montagne est blanche,

Calme complet, pas étouffés.

Seules les cîmes aux pointes blanches,

Par les rayons du couchant encore éclairées.

 

Le trot des chevaux ne s'entend pas.

Seul, le chant des grelots enchante.

Luges glissent en douceur sur le verglas,

Départ vers les pentes.

 

Les sapins sous le poids se referment.

Plus de nids, plus d'oiseaux.

Les âmes s'endorment.

Filets glacés dans les ruisseaux.

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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 08:00

Pour le jeudi en poésie chez les "Croqueurs de mots"

 

mains.jpg 

 

L'Amoureuse

 

Elle est debout sur mes paupières

Et ses cheveux sont dans les miens,

Elle a la forme de mes mains,

Elle a la couleur de mes yeux,

Elle s'engloutit dans mon ombre

Comme une pierre sur le ciel.

 

Elle a toujours les yeux ouverts

Et ne me laisse pas dormir.

Ses rêves en pleine lumière

Font s'évaporer les soleils,

Me font rire, pleurer de rire,

Parler sans avoir rien à dire.

paul eluard

(1895-1952)

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 14:00

Pour la poésie du jeudi chez les Croqueurs de mots

 

  Jules-Laforgue_portrait.jpg

  Jules Laforgue (1860-1887)

 

Rondel sur ses mains  .

 

Oh ! baiser ses petites mains,
Ses mains douces, pâles et fines
D'un nid délicat de malines
Sortant un peu leurs poignets fins.

En d'exquis et frêles dessins
Courent leurs veines azurines.
Oh! baiser ses petites mains,
Ses mains douces, pâles et fines.

Elles damneraient bien des Saints,
Et même bien des mysogines,
Avec leurs mollesses câlines.
Pour moi, j'en suis fou, je le crains,
Oh ! baiser ses petites mains.

mains-fines.jpg

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 08:00

Pour le jeudi en poésie chez les "Croqueurs de mots"

 

ROBERT-DESNOS.jpg 

  Robert Desnos est un poète français né le 04 juillet 1900 à Paris et mort du typhus le 08 juin 1945 au Camp de concentration de Theresienstadt en  Tchécoslovaquie à peine libérée du joug de l'Allemagne nazie.

 

J'ai tant rêvé de toi

 

 

J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.

Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère ?

J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient au contour de nos corps, peut-être.

Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute.

Ô balances sentimentales.

J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute que jem'éveille.

Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l'amour et toi,  la seule qui compte aujourd'hui pour moi, je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venus.

J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu'il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu'à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l'ombre qui se promène et se promènera allègrement sur le cadran solaire de ta vie.

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 08:00
Chez les Croqueurs de mots, le Jeudi en poésie.
PierredeRonsard1620.jpg (1524/1585)
Marie, que je sers en trop cruel destin

Marie, que je sers en trop cruel destin,
Quand d'un baiser d'amour votre bouche me baise,
Je suis tout éperdu, tant le coeur me bat d'aise.
Entre vos doux baisers puissé-je prendre fin !

Il sort de votre bouche un doux flair, qui le thym,
Le jasmin et l'oeillet, la framboise et la fraise
Surpasse de douceur, tant une douce braise
Vient de la bouche au coeur par un nouveau chemin.

Il sort de votre sein une odoreuse haleine
(Je meurs en y pensant) de parfum toute pleine,
Digne d'aller au ciel embaumer Jupiter.

Mais quand toute mon âme en plaisir se consomme
Mourant dessus vos yeux, lors pour me dépiter
Vous fuyez de mon col, pour baiser un jeune hom

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 17:40

bernard_clavel_article_big.jpg

 

 Bernard Clavel se disait "L'homme de la terre et de l'eau, né le 29 mai 1923 nous a quitté le 05 octobre 2010.

 

Jura---lac-chalains.jpg

  Le lac de Chalains (Jura) sa région natale

 

 

Citation :

"L'histoire du travail est souvent une fresque de la misère ; elle est aussi un long roman d'amour et de joie."

 

Morceau choisi, extrait de "Les grands malheurs"
Mobilisation : les larmes de la mère et de la fille. Le départ. À l'époque, les Dufrène ont encore un cheval. Tandis qu'Arthur part à Lons-le-Saunier, à la caserne, avec sa musette et un vieux panier à couvercle où il a mis trois bouteilles de son vin, la mère va mener le cheval à la réquisition. Et c'est bien ça, le plus triste. Un beau cheval de cinq ans. Perdu très vite dans la masse des centaines de chevaux rassemblés dans la cour [... ]

- éditeur : Albin Michel -

  

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 09:00
Louis Aragon
Est-ce ainsi ques les hommes vivent
 
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille

 


Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.
Cœur léger cœur changeant cœur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes nuits
Que faut-il faire de mes jours
Je n'avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m'endormais comme le bruit.
C'était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d'épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j'y tenais mal mon rôle
C'était de n'y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un cœur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola.
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faÏence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n'en est jamais revenu.
Il est d'autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t'en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton cœur
Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 08:00

Le jeudi, et uniquement le jeudi chez les "Croqueurs de Mots" on publie nos poèmes ou nos poètes préférés.

Texte libre, forme libre, faire découvir nos coups de coeur.

 

 

automne-reflets.jpg

 

L'Automne

 

Feuilles rousses et d'or,

Tombent, volent et transforment

Les tapis verts en tapis d'or.

Les chasseurs se déchaînent,

Seuls ou en groupes pour tuer encore.

A leurs pieds je serrerais bien les chaînes.

En sommeil est la nature,

Soirées aux flammes dansantes des cheminées,

Croisons vite volets et tentures.

Prenons dans nos bras notre bien aimée,

Chantons-lui de doux murmures,

Elle en sera si bien apaisée.

Mamie Claude

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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 08:00

Le jeudi, et uniquement le jeudi, Ches les Croqueurs de Mots on publie nos poèmes (texte libre, forme libre) , où nos poètes préférés, ou nos découvertes en poésie.

   

de Fanny de Beauharnais (1737-1813)

 

Portrait des Français.

 

Tous vos goûts sont inconséquents :

Un rien change vos caractères ;

Un rien commande à vos penchants.

Vous prenez pour des feux ardents

Les bluettes les plus légères,

La nouveauté, son fol attrait,

Vous enflamment jusqu'au délire :

Un rien suffit pour vous séduire

Et l'enfance est votre portrait

Qui vous amuse, vous maîtrise :

Vous fait-on rire ? on a tout fait !

Et vous n'aimez que par surprise

Vous n'avez tous qu'un seul jargon,

Bien frivole, bien incommode.

Si la raison était de mode,

Vous auriez tous de la raison.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 08:00

Chez les Croqueurs de mots, le Jeudi en poésie, "Lilie" propose le thème de l'Ecole. 

 

  Jacques Prévert  Jacques Prevert jpg                   

   (1900-1977) 

 

  Le cancre

Avec la tête il dit non
Mais il dit oui avec le coeur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.

Jacques Prévert ("Paroles")

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